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Visions du Réel « under Corona-times »

Fanny Haussauer
30 avril 2020

Le 20 mars, l’équipe de Visions du Réel, touchée comme tous les acteurs culturels par la crise sanitaire, prenait une décision drastique : réaliser une 51e édition uniquement sous forme digitale. Démarrée il y a dix jours, comment se déroule cette nouvelle version innovante du festival nyonnais ?

Une plateforme « comme au cinéma »

Avec des compétitions diffusées en différé et des limitations à 500 places, le (la) spectateur.trice 2.0 de cette édition online de Visions du Réel doit être agile et réactif.ve. Après quelque cliques et explorations à travers l’offre proposée, la plateforme, créée spécialement pour l’occasion, s’avère claire et didactique. Les premiers films (la compétition nationale, les moyens & courts métrages) ont débuté le 17 avril pour se terminer le 24, tandis que la compétition internationale est accessible depuis le 27 avril jusqu’au 2 mai. Chaque jour, une sélection de films disponibles est proposée en suggestion par l’équipe du festival.

Pour des questions de droits liées au premières international, le site n’est pas une plateforme VOD mais bien « une interface publique qui reproduit les conditions d’un festival ou d’une salle de cinéma en proposant un accès limité dans le temps à un nombre fini de spectateurs », comme l’explique Émilie Bujès dans Le Temps.

 

Le public au rendez-vous

Au vu du succès déjà rencontré en première partie de festival, les films de Visions du réel semblent répondre à une volonté du public confiné : procurer un sentiment d’évasion. « Le public est au rendez-vous. Nous avons déjà enregistré plus de 20'000 inscriptions sur notre site, et de nombreuses séances avec des œuvres inédites ont été totalement pleines. » (24 heures), annonçait Émilie Bujès à mi-parcours. Et plus on approche de la fin de cette édition, plus la majorité des films sont sold out. Le pari est déjà gagné pour la directrice du festival.

 

 « Visions du Réel online édition », un tournant pour le festival ?

Alors que chaque acteur culturel doit se réinviter pour survivre en cette période de crise, quel sera l’avenir du festival après cette épreuve de l’édition 2020 ? Pour l’instant, la crise actuelle soulève surtout des questionnements auprès de la direction, comme l’explique Émilie Bujès : « est-ce que l’humanité va accepter cette leçon d’humilité ? Se demander ce que cette épreuve doit signifier ? Les festivals, et j’y inclus Visions du Réel, pourront sans doute s’interroger sur certains points, notamment la question écologique » (Le Temps).

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