Au cœur du Geneva International Film Festival (GIFF) qui s'est terminé dimanche, Cinébulletin a eu l'occasion d'animer une table ronde sur l'écoresponsabilité au cinéma, dans le cadre du GDM.

Le Geneva Digital Market (GDM) fêtait ses dix ans lors de la 28^e édition du Geneva International Film Festival (GIFF) qui s'est terminée dimanche - palmarès ci-dessous. Lors des rendez-vous destinés aux professionnel·le·s, la parole a été donnée à divers acteur·trice·s de l’industrie, dont Orange (ES), Tribeca Festival (US) et France Télévisions (FR). Complété par de nombreuses tables rondes, le GDM a cette année mis en lumière les premières actions du nouveau Pôle de création numérique, présentées par son directeur Emmanuel Cuénod. Une présentation suivie le lendemain d'une table ronde avec les représentant·e·s d’institutions actives dans ce secteur (dont Cinéforom et Prohelvetia), entre audiovisuel, jeu vidéo et media design.

 

Écoresponsabilité et engagement concret

Durant la table ronde animée par Cinébulletin, « Making Sustainability a concrete commitment », des questions au sujet de la production écoresponsable de films ont été soulevées : doit-on davantage numériser les processus de création ? Avec quels objectifs ? Est-ce la solution d’intégrer le calcul de l’empreinte carbone aux événements culturels et à la production de films ?

En Suisse, le nouveau site Sustainablearts.ch donne de nombreux conseils pour rendre le secteur culturel plus vert et prévoit bientôt d’intégrer un calculateur CO₂. L’audiovisuel est particulièrement concerné aujourd’hui par les questions environnementales. Selon une étude réalisée par la British Academy of Film and Television (BAFTA), la production d’une seule heure de contenu télévisuel émettrait jusqu’à 13 tonnes de CO₂, soit l’équivalent produit en faisant deux fois le tour de la terre en voiture. 

 

Lire à ce sujet: « La branche aussi est tenue de se mettre au vert » dans notre n°535.

 

Dès janvier 2023, l’Allemagne va imposer un standard écologique à toutes les productions de films déposant une demande de subvention. D’autres pays suivront peut-être. Mais déjà, depuis plusieurs années, des initiatives font surface. Durant la table ronde, Cinébulletin a donné la parole à des entrepreneur·se·s qui tentent de faire bouger les lignes : Véronique Pevtschin, directrice de TheGreenShot en Belgique, une application qui, entre autres, traduit en temps réel des données en un coût et une empreinte carbone sur un tournage; Asia Jarzyna, responsable du développement durable et directrice de Willco app en Espagne, une application qui facilite l’organisation des tournages et l’envoi de courriels; Guillaume Calop, délégué général et co-fondateur de Les Arcs Film Festival, en France, qui s’engage depuis longtemps dans le développement durable et qui a lancé The Green Charter for Film Festivals. Il est aussi le créateur de FestiCiné, une application qui vise à fluidifier l’organisation de festivals et donc de limiter les déchets. La discussion peut être visionnée dans sa totalité ci-dessous.

 

« Making Sustainability a concrete commitment » (ve 11 nov. 2022, Studio 4, RTS, Genève)