MENU FERMER

Anita Hugi débarquée des Journées de Soleure

Pascaline Sordet
12 août 2021

Anita Hugi (à droite) quitte les Journées de Soleure, Veronika Roos (gauche) assure par intérim la direction administrative. © Tim X. Fischer

Anita Hugi, en arrêt maladie, ne reprendra pas son poste à la tête des Journées de Soleure. Le festival a décidé l’introduction immédiate d’un modèle managérial dual. Les deux nouveaux postes de direction artistique et administrative seront mis au concours officiellement.

L’actuelle directrice Anita Hugi est en congé maladie depuis le 17 juin et jusqu’au 15 août. Les Journées de Soleure ont annoncé qu'elle ne reviendrait pas occuper ses fonctions aux Journées de Soleure. La directrice a réagit le soir même de l'envoi du communiqué de presse et a déclaré à l'agence Keystone-ATS qu'il avait été envoyé sans son approbation, ajoutant «qu'il n’y a eu aucun accord sur mon départ». Elle évoque «une guerre d’usure» et «une crise de gouvernance de longue date».

Dans ce communiqué, le festival souligne la nécessité de procéder à des réformes. Suite à plusieurs entretiens et auditions, le conseil de direction a décidé d’introduire une structure de responsabilité bicéphale. Ce modèle dual, formé d’une direction artistique et d’une direction administrative, est introduit immédiatement, sous la forme d’une codirection des Journées de Soleure. Pour assurer la transition, Veronika Roos devient dès à présent et par intérim la directrice administrative des Journées de Soleure. Marianne Wirth et David Wegmüller assumeront par intérim la direction artistique des 57es Journées de Soleure. Les deux postes de direction artistique et de direction administrative seront mis au concours officiellement.

 

Une situation similaire à celle de Locarno?

Au Tages-Anzeiger, Anita Hugi a déclaré: «Mon congé de maladie est le résultat d'incidents au sein du conseil d'administration et de problèmes de gouvernance non résolus. C'est une maladie professionnelle.» Le journal signale encore que sa messagerie a été bloquée et qu'elle n'est plus autorisée à communiquer au nom du festival. La conclusion du papier tire un parallèle avec la situation de Lili Hinstin à Locarno, débarquée elle aussi après deux éditions, dont une en pleine pandémie: «Les deux femmes étaient muselées. Toutes deux portent de graves accusations sur la façon dont elles ont été traités. Et l'on entend des critiques sur les deux, qui, en général, portent sur le fait de travailler de manière trop déstructurée. Mais personne ne veut en parler concrètement.»

Dans les jours qui ont suivi, les Journées de Soleure se sont exprimées dans la presse par la voix de son président Thomas Geiser: «Anita Hugi s'est brouillée avec l'ensemble du personnel. L'équipe en tant que collectif avait un problème avec le style de management d'Anita Hugi.» Aucun membre de l'équipe ne veut être cité nommément.

Vous vous interesser au cinéma suisse ?

Abonnez-vous!

Voir offre