Avec le décès d’Ursula Rindlisbacher, c’est une pionnière et l'une de ses premières médiatrices que perd le cinéma suisse. Après un début de carrière dans les milieux de la mode et de la publicité, dans les années 1970, Rindlisbacher fut secrétaire du Centre suisse du cinéma (aujourd’hui Swiss Films), fondé peu de temps auparavant. Par le biais notamment de l’organisation de distribution Film-Pool, en promouvant la participation de films suisses aux festivals internationaux ou en organisant des semaines de cinéma, elle contribua à faire percer le cinéma suisse émergeant.

En 1980, sur sa propre initiative et avec le soutien de l’ambassadeur de l’époque, Rindlisbacher fonda au Caire un bureau de liaison culturelle entre la Suisse et l’Afrique du Nord. Ce projet novateur de «Liaison Office» fut repris en 1988 par Pro Helvetia, dont elle devint la collaboratrice la même année. «Grâce à la médiation d’Ursula, c’est toute une cohorte d’artistes suisses, tous secteurs confondus, et dont beaucoup sont connus aujourd’hui, qui sont passés par le Caire entre 1988 et 1999, surtout pendant les années 1990, que ce soit pour une résidence ou pour un projet artistique en Egypte ou dans la région», se souvient Thomas Laely, le directeur du service international de Pro Helvetia à l’époque.

Lorsqu’Ursula Rindlisbacher prit sa retraite en 2000, elle revint s’installer à Zurich. Elle est décédée le 29 juin à l’âge de 78 ans des suites d’une longue maladie. (mk)

Image: Une intervention artistique sur le mur de l’ambassade suisse au Caire, 2014