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Basecamp, l'histoire d'un projet artistique collectif

Anna Simonetti
16 août 2022

Justine Stella Knuchel © Nathan Clément / Head Cinéma

Le Basecamp est un lieu de développement, de confrontation, d'échange et de création. À la suite de la décision du Tribunal administratif cantonal, qui a empêché l'ancienne caserne militaire de Losone d'accueillir le projet, l'équipe organisatrice, sans se laisser abattre, a mené la tête haute la troisième édition du Basecamp lors du 75e Festival du film de Locarno.

Les fondateurs sont Francesco de Biasi et Stefano Knuchel, qui, avec une petite équipe, s'occupent de toute l'organisation du Basecamp. Nous nous sommes entretenus avec Justine Stella Knuchel, la jeune curatrice des expositions de cet espace.

 

Comment est né le Basecamp ?

Le Basecamp est né de la volonté de permettre à des personnes qui n'auraient pas pu autrement accéder au Locarno Festival d'y participer quand même. Le Basecamp accueille, de manière inclusive, des artistes du monde entier jusqu'à l'âge de 30 ans. C'est un privilège d'accueillir 200 personnes qui nous apportent leurs visions, leurs connaissances et de voir ces jeunes influencer à leur tour le festival. Les événements organisés par le Basecamp visent à apporter un nouveau regard, de nouvelles disciplines, telles que la réalité virtuelle ou d'autres langages cinématographiques et artistiques.

Ce pour quoi nous vivons tous réellement, c'est le contenu créé par les artistes que nous accueillons, qui ne peut exister si ces personnes ne sont pas physiquement présentes. L'équipe d'organisateurs composée de Francesco de Biasi, Stefano Knuchel, moi-même et trois stagiaires a donc dû également gérer le côté hôtellerie. Les personnes qui font les discussions sont les mêmes qui préparent les lits. C'est un projet auquel nous croyons et auquel nous consacrons tout notre temps. 

 

En quoi consiste exactement le Basecamp ?

Basecamp est un corps et une âme. Le corps est habituellement la caserne militaire de Losone, mais cette année, ce sont les écoles de Losone qui nous ont accueillis. Dans tous les cas, il est important de préciser que Losone est toujours le corps. La municipalité nous a ouvert ses portes et, que ce soit dans les casernes ou ailleurs, elle nous accueille. Jusqu'à l'année dernière, le corps et le contenu se trouvaient au même endroit, c'est-à-dire à la caserne, ce qui permettait une plus grande organicité entre le corps et l'âme. Cette année, l'âme et le corps étaient séparés, nous dormions à Losone et le contenu artistique était présenté à l'Instituto Sant'Eugenio à Locarno.

 

Quel est ton rôle au sein du Basecamp ?

Je suis la curatrice des créations originales. Chacun a son propre rôle, mais nous aidons tous à d'autres tâches. Par exemple, Francesco, qui est l'un des organisateurs, sert parfois des boissons. L'équipe est très petite et nous croyons tellement en ce que nous faisons que nous y mettons toute notre énergie. Même après avoir terminé nos tâches, nous continuons à servir des boissons, à organiser des contenus et des réunions ou à emmener les jeunes au lac.

Nous avons des sponsors comme Play Suisse, Guastalla et Bally qui financent les œuvres qui sont développées pendant les dix jours du Basecamp. Je suis chargé d'interagir avec eux, de suivre le travail des artistes mais aussi de les sélectionner et de les repérer. La sélection des talents se fait d'une part par open call, d'autre part c'est moi qui vais les chercher.

 

Quels sont vos objectifs pour l'avenir ?

Ce qui s'est passé cette année a accéléré le processus que nous avions déjà en tête pour l'avenir, à savoir d'être en partie à Locarno, Losone étant plus difficile à atteindre. Notre idée pour le Basecamp du futur est d'avoir des espaces à la fois à Locarno et à Losone. Nos objectifs pour l'avenir sont de créer beaucoup plus de collaborations et d'échanges avec différentes structures, mais aussi des musées, dans des réalités locales, nationales et internationales.

 

Comment le Basecamp a-t-il évolué au cours de ces trois années ?

Basecamp a beaucoup évolué en trois ans si on pense à ce qu'il était au début. Par exemple, cette année, la partie exposition a été beaucoup plus soigneusement planifiée et mise en valeur. À l'Instituto Sant'Eugenio, il n'était pas possible d'avoir une dimension d'atelier parce que les lieux s'y prêtaient moins, il est donc devenu un espace d'exposition en mouvement et en croissance. Le désir du contenu qui est créé est le même depuis le début du Basecamp, ce qui varie c'est plutôt la façon de le faire : les horaires qui changent, comment on s'adapte aux nouveaux espaces, etc. La première année, on essaye quelque chose, l'année d'après, on la corrige. Disons que nous sommes dans une évolution continue et chaque année qui passe, nous permet de préciser de plus en plus ce que nous faisons. »

 

Promouvez-vous principalement la scène artistique suisse ou plutôt la scène internationale ?

Nous travaillons beaucoup avec des talents suisses parce que des sponsors tels que Bally ou PlaySuisse encouragent les talents suisses ou les personnes qui étudient en Suisse et envisagent d'y rester pour travailler. PlaySuisse est l'un des principaux sponsors et nous sommes très reconnaissants de la contribution qu'ils apportent à la scène cinématographique suisse. Notre rôle est de réfléchir en permanence à la manière de renouveler cet échange. L'année dernière, dix réalisateurset réalisatrices ont réinterprété dix succès du cinéma suisse.  Cette année, en revanche, le travail s'est fait sur Instagram. Le contenu de cette année sera encore développé et amélioré car les vidéos et les œuvres sont vraiment de grande qualité.

En ce qui concerne la scène artistique internationale, nous voulons nous assurer que les échanges nourrissent la scène nationale, car il est vraiment important de comprendre comment fonctionnent les autres réalités. L'idée, cependant, reste de valoriser grandement les talents dont nous disposons en Suisse.

 

Version originale:

Basecamp, la storia di un progetto artistico collettivo 

Il Basecamp è un luogo di crescita, confronto, scambio e creazione. In seguito alla sentenza del Tribunale cantonale amministrativo (TCA) che ha impedito all'ex-caserma militare di Losone di ospitare il progetto, il team organizzativo di quest'ultimo, senza lasciarsi abbattere ha gestito a testa alta la terza edizione del Basecamp durante la 75esima del Festival del Film di Locarno.

I fondatori sono Francesco de Biasi e Stefano Knuchel, i quali con un piccolo team si occupano di tutta l'organizzazione del Basecamp. Abbiamo parlato con Justine Stella Knuchel, giovane curatrice delle mostre di questo spazio creativo. 

 

Com'è nato il Basecamp ?

« Il Basecamp è nato dal desiderio di permettere alle persone, che altrimenti non avrebbero potuto accedere al Festival del film di Locarno, di potervi comunque partecipare. Il Basecamp ospita in maniera inclusiva fino ai 30 anni, artisti e artiste da tutto il mondo. È un privilegio ospitare 200 persone che ci portano le loro visioni, le loro conoscenze e fare in modo che questi giovani influenzino a loro volta il Festival. Gli eventi organizzati dal Basecamp hanno come scopo di portare e creare un'attitudine, un nuovo sguardo, delle nuove interpretazioni e discipline, come la realtà virtuale o altri linguaggi cinematografici e artistici, che nutrono tantissimo il cinema.

Quello per il quale veramente viviamo tutti sono i contenuti creati dagli artisti e dalle artiste che ospitiamo, i quali non possono esistere se queste persone non sono fisicamente lì. Quindi la team di organizzatori formata da Francesco de Biasi, Stefano Knuchel, me e tre stagisti ha dovuto gestire anche il lato hôtellerie. Le persone che fanno i talk sono le stesse che montano i letti. È un progetto nel quale crediamo e dedichiamo tutto il nostro tempo. »

 

In cosa consiste esattamente il Basecamp ?

« Il Basecamp è un corpo e un'anima. Il corpo è solitamente la caserma di Losone, quest'anno invece sono state le scuole di Losone ad averci ospitato. In ogni caso è importante specificare che Losone è sempre il corpo. Il comune ci ha aperto le porte e che sia nella caserma o in un altro posto, esso ci ospita. Fino all'anno scorso il corpo e i contenuti si trovavano nello stesso luogo, ovvero nella caserma e questo permetteva una maggior organicità tra il corpo e l'anima. Quest'anno l'anima e il corpo sono andati a scindersi, si dormiva a Losone e i contenuti venivano presentati all'Instituto Sant'Eugenio a Locarno. »

 

Qual è il tuo ruolo all'interno del Basecamp ?

« All'interno del Basecamp io sono la curatrice delle creazioni originali. Ognuno ha il suo ruolo ma tutti aiutiamo in altri compiti. Ad esempio, Francesco che è uno degli organizzatori, ogni tanto serve da bere. Il team è molto piccolo e crediamo così tanto in quello che facciamo che vi mettiamo tutte le nostre energie. Anche dopo aver terminato i nostri compiti, serviamo ancora da bere, organizziamo i contenuti e gli incontri o portiamo i ragazzi al lago.

Abbiamo sponsor come Play Suisse, Guastalla e Bally che finanziano delle opere che vengono sviluppate durante i dieci giorni del Basecamp. Mi occupo di interagire con loro, seguire il lavoro degli artisti e artiste ma anche selezionarli•e e fare scouting. Una parte della selezione dei talenti è open call, l'altra sono io che vado a cercarli. »

 

Quali sono i vostri obiettivi per il futuro ?

« Quello che è successo quest'anno ha accelerato il processo che già avevamo in mente per il futuro, ovvero essere in parte a Locarno, siccome Losone è più difficile da raggiungere. La nostra idea del Basecamp del futuro è avere degli spazi sia a Locarno che a Losone. I nostri obiettivi per il futuro sono creare molte più collaborazioni e scambi con diverse strutture ma anche musei, in realtà locali, nazionali e internazionali. »

 

Com'è evoluto il Basecamp in questi 3 anni ?

« Il Basecamp è evoluto tantissimo in tre anni se si pensa a com'era all'inizio. Per esempio quest'anno, la parte espositiva era molto più curata e messa in rilievo. All'Istituto Sant'Eugenio non era possibile avere una dimensione atelier perché i luoghi si prestavano meno, quindi è diventato uno spazio d'esposizione in movimento e in crescita. Il desiderio dei contenuti che si creano è lo stesso dall'inizio del Basecamp, quello che varia è piuttosto come vengono fatti : gli orari che cambiano, come ci si adatta ai nuovi spazi e così via. Il primo anno fai una cosa, ti rendi conto che non funziona, il secondo anno la correggi. Diciamo che siamo in una continua evoluzione e ogni anno che passa, precisiamo sempre di più quello che stiamo facendo. »

 

Il vostro intento è quello di promuovere principalmente la scena artistica svizzera o piuttosto internazionale ?

« Lavoriamo molto con i talenti svizzeri siccome gli sponsor come Bally o PlaySuisse promuovono talenti svizzeri oppure persone che studiano in Svizzera e pensano di rimanerci per lavoro. PlaySuisse è uno degli sponsor principali e siamo molto grati al contributo che danno per la scena cinematografica svizzera. Il nostro ruolo è pensare continuamente a come rinnovare questo scambio. L'anno scorso, dieci registi e registe reinterpretavano dieci successi del cinema svizzero. Mentre quest'anno il lavoro è stato fatto su Instagram. Il contenuto di quest’anno verrà ancora sviluppato e valorizzato perché i video e le opere sono veramente di grande qualità.

Riguardo alla scena artistica internazionale, vogliamo fare in modo che gli scambi nutrano la scena nazionale perché è davvero importante capire come funzionano le altre realtà. L'idea però rimane quella di valorizzare enormemente i talenti che abbiamo in Svizzera. »

 

 

 

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