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Editorial

Locarno du renouveau

Françoise Deriaz, rédactrice en chef

La première édition du Festival de Locarno signée Frédéric Maire s’annonce très prometteuse. Avec un programme aminci, une Piazza Grande attrayante et une belle place réservée à la création helvétique – auréolée d’une Journée du cinéma suisse pour la première fois! – le successeur d’Irene Bignardi a tenu ses promesses. Si cette affiche engageante doit encore être jugée sur pièce, l’impression de renouveau qui en émane va-t-elle rejaillir sur la scène suisse? Avec la récente entrée en vigueur des nouveaux régimes d’encouragement du cinéma de l’Office fédéral de la culture (OFC) (voir article en page 18) et les divergences sur l’avenir de Swiss Films (voir article ci-contre), la controverse se cristallise autour de la dimension «culturelle» et «populaire» du cinéma et du sport national très prisé qu’est le tir à boulets rouges de part et d’autre du Röstigraben (cette fois, la «domination» romande à l’OFC est dans la ligne de mire). Si la propension à apprécier la politique et le point de vue des uns et des autres à l’aune de leur drapeau régional est une constante de la «culture» (selon Le Grand Robert: «Développement des facultés intellectuelles par des exercices appropriés. Ensemble des aspects intellectuels d’une civilisation») fédérale, force est d’admettre qu’elle est très «populaire» («Relatif, propre au peuple: qui appartient au peuple, qui émane du peuple. Qui acquiert, a acquis la popularité, qui est connu et aimé par le peuple», in Le Grand Robert). L’influence de l’art («Production par l’homme d’oeuvres matérielles, grâce au travail manuel et à la technique ou grâce au travail intellectuel, réalisant une conception de la beauté» in Le Grand Robert) qui imprégnera Locarno réconciliera- t-elle les divers camps? Le cinéma aurait tout à y gagner.

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Sommaire n°370