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Editorial

Printemps précoce

Françoise Deriaz, rédactrice en chef

Tandis les associations affûtent leurs arguments pour et contre les premières propositions de réforme des régimes d’encouragement concoctées par Nicolas Bideau, chef de la Section du cinéma de l’Office fédéral de la culture, une nouvelle semi-réjouissante est tombée. Grâce au combat de longue haleine de la Suisa, de Suissimage, de Swissperform, de ProLitteris et de la Société suisse des auteurs, les disques durs d’appareils audio et vidéo permettant la copie d’oeuvres seront soumis à une redevance, mais hélas pas dans l’immédiat. La Swico, club des grands fabricants hostiles à toute forme de redevance (liste des membres sur le site de Swico), a en effet saisi le Tribunal fédéral qui vient de prononcer l’effet suspensif du tarif censé entrer en vigueur le 1er mars. Pour les auteurs et ayants droit, il va donc falloir attendre un à deux ans avant d’être protégés contre la déferlante numérique. Bravo la Swico! Vraie bonne nouvelle, cette fois en provenance du Festival de Berlin, où le cinéma suisse a autant capté l’attention du public que des médias. Le nouveau film de Fredi M. Murer, «Vitus» a par exemple été accueilli avec enthousiasme et a trouvé preneur en France, au Japon, au Brésil, au Mexique, en Hongrie et en Israël. Belle entrée en matière! Carlos Lael, Shooting Star helvétique et récent lauréat du Prix du cinéma suisse pour son interprétation dans «Snow White» de Samir, a aussi été fort remarqué, puisqu’il est désormais pressenti pour jouer dans le prochain James Bond… Le printemps est aussi placé sous le signe du succès de «Je m’appelle Eugen - Mein Name ist Eugen» et du décollage à la verticale de «Grounding ». Grâce à un jeune homme nommé Michael Steiner, le cinéma suisse tutoie les gros succès américains. Et c’est tant mieux! Cette consécration du grand public ne peut qu’être bénéfique à toute la profession.

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