Des cinéastes lancent un nouveau ciné-club à Lausanne, pour faire découvrir les films suisses et leur fabrication au public, avec des rencontres à chaque projection.

Trois lettres pour un projet 100% suisse. Avec CCC, la Maison de Quartier de Chailly, à Lausanne, ouvre un ciné-club entièrement dédié au cinéma suisse avec la particularité d’inviter à chaque projection le réalisateur ou une personne impliquée dans la fabrication du film. « Il y a une réponse étonnante de la part des réalisateurs - et même des gros distributeurs - beaucoup de bienveillance, » raconte Pierre-Yves Borgeaud, réalisateur et co-initiateur du projet avec le réalisateur Frédéric Hausammann et Émilie Moeschler, responsable de la Maison de Quartier.

Le Ciné-club de Chailly ne s’impose aucune limite de genre et la programmation (voir le programme) couvrira autant le documentaire que la fiction. La logique est celle de l’événement, avec des projections uniques et une rencontre qui permet au public d’entrer dans la réalité du cinéma suisse: « Beaucoup de gens gravitent autour de la Maison de Quartier, autant des adolescents que des personnes âgées. On tente donc quelque chose qui s’adresse au grand public, avec une exigence de qualité, » ajoute Pierre-Yves Borgeaud.

Autour du trio navigue une équipe à géométrie variable de six à dix personnes, qui participent notamment à la sélection des films. Ils ne travaillent pas dans le cinéma, incarnent cet insaisissable « grand public » et font preuve « d'un vrai enthousiasme pour cette idée, se réjouissent de découvrir et de choisir des films suisses, leurs films. »

La première projection, le 6 avril, présentera « Bouboule »  de Bruno Deville, en présence du réalisateur. En mai, Frédéric Favre montrera « Cyclique » avec son producteur David Fonjallaz et Denis Rabaglia sera l’invité du mois de juin avec « Azzuro ». Les films suisses-allemands et tessinois ne seront pas oubliés: « Nous mettons en confiance nos spectateurs, sans les effrayer, avec des films qui fonctionnent bien, puis nous continuerons avec des propositions qui, pour des questions culturelles et linguistiques, ont plus de mal à arriver en Romandie ».