Lors de la cérémonie de clôture du Festival Tous Ecrans le 12 novembre, le nouveau prix «Mise en Lumière» pour la technique et la production a été décerné pour la première fois par le Syndicat suisse film et vidéo.

Cette récompense se partage en deux volets, un pour la technique et un pour la production. Chaque année, la catégorie «technicien/ne de film» met en valeur une profession différente qui, bien qu’œuvrant à l’arrière-plan, contribue de manière importante à la fabrication du film. Pour cette première édition 2016, le choix s’est porté sur le métier de régisseur général. Dans la catégorie «producteur/trice», sont récompensés des professionnels qui s’engagent pour des conditions de travail correctes et équitables.

Pour cette première édition, le prix «Mise en Lumière» pour un technicien romand a été décerné au régisseur général lausannois Nicolas Zen-Ruffinen. Après avoir travaillé pendant 5 ans comme directeur de production en publicité à Genève, il a décidé de se tourner vers la régie générale en fondant Zunit Production Facilities. Depuis 2010, il travaille sur de nombreux tournages publicitaires, de télévision, de fiction, du court au long-métrage. En 2012 il fonde avec Heinz Dill, Because Production Services, société de service spécialisée dans l’accueil de tournages étrangers, où Nicolas Zen-Ruffinen œuvre également comme producteur exécutif.

Le deuxième lauréat, pour le volet production, est Pierre-André Thiébaud, de PCT Cinéma Télévision, qui a produit et coproduit depuis 1985 plus de 60 films documentaires et de fiction pour le cinéma et la télévision, encourageant de nombreux jeunes talents comme Denis Rabaglia et Ursula Meier à leurs débuts. Il a travaillé par ailleurs avec Jacqueline Veuve, Jean-François Amiguet et Elena Hazanov. Comme il le dit lui même, « Je casse le rêve » ; c’est-à-dire qu’il aide le rêve à devenir un film, ce qui peut se révéler douloureux. Pierre-André Thiébaud est également réalisateur.

En valorisant les métiers de l’ombre et en encourageant la collaboration positive entre techniciens et producteurs, le Pôle romand du SSFV entend donner un signal fort à une époque où les conditions de travail dans le domaine du cinéma se durcissent.