Le Conseil d'administration de la SSR approuve le plan d'économie

Le Conseil d'administration SSR a approuvé hier le cadre du plan d'économie défini par le Comité de direction. Il doit permettre à la SSR, moins de quatre mois après le net rejet de l'initiative No Billag, de lancer un programme de réformes à long terme.

La SSR amorce le programme d'économie et de redéploiement pour les quatre prochaines années annoncé en mars. Elle entend économiser 100 millions de francs, dont 20 seront réinvestis dans ses offres. Elle réagit ainsi à la baisse et au plafonnement de sa quote-part de redevance décidé par le Conseil fédéral, ainsi qu’au recul des recettes publicitaires.

Les économies seront réparties comme suit entre les différentes unités d'entreprise de la SSR: 20 millions de francs pour SRF, 15 millions à la RTS, 15 millions à la Direction générale, 10 millions à la RSI, 1 million à la RTR et 1 million pour swissinfo.ch. Les économies communes à toutes les unités, en particulier dans les domaines des infrastructures et de la distribution, s’élèvent, quant à elles, à 40 millions de francs. Une réduction significative des coûts immobiliers est ainsi prévue dans l'ensemble des régions.Pour atteindre l’objectif d’économie, des suppressions de poste sont inévitables. A l'échelle de l'entreprise, ces quatre prochaines années, il faut s'attendre à la suppression d'environ 250 postes à temps plein.

Des coopérations et des partenariats privé-public

La SSR partage depuis quelques mois ses vidéos d'information avec plus de 40 prestataires média privés. Elle en fera de même, dès 2019, avec une partie de ses archives. Elle lancera aussi cet été, avec trois associations privées, un «Swiss Radioplayer».

Ces quatre prochaines années, la SSR investira 20 des 100 millions économisés, notamment dans le domaine culturel, avec des investissements dans la fiction suisse – les séries tv en particulier – en collaboration avec des partenaires externes. Dans le domaine interactif, elle investira dans le développement d'une plate-forme numérique interactive permettant, grâce aux sous-titrages et aux doublages, une utilisation personnalisée et simplifiée des contenus produits par la SSR en s’affranchissant des barrières linguistiques.