La dix-septième édition du Zurich Film Festival, qui dure jusqu'au 3 octobre, fait la part belle à Hollywood et présente le nouveau James Bond «No Time to Die». En plus des compétition, la manifestation propose un focus national sur le jeune cinéma tunisien et une série thématique sur la sexualité.

«Nous célébrons le grand retour d’Hollywood, a expliqué Christian Jungen, directeur artistique du festival. L’an dernier, les studios avaient renoncé à diffuser de nombreuses productions à cause de la pandémie. Pour cette raison, nous pouvons proposer cette année au public des titres fort attendus, notamment la dernière aventure de James Bond. Le film a été réalisé par Cary Joji Fukunaga, qui avait déjà participé au ZFF avec «Sin Nombre», sa première œuvre. »

Autre film phare sorti des studios hollywoodiens: le thriller «The Card Counter» de Paul Schrader. L’auteur légendaire d’Hollywood, qui a notamment signé les scénarios des chefs-d’œuvre de Martin Scorsese, «Taxi Driver» et «Raging Bull», recevra cette année un prix d'honneur pour son œuvre. «Comme le ZFF est le plus grand festival germanophone après la Berlinale, de plus en plus de cinéastes allemands veulent également en faire partie», a ajouté Christian Jungen, pensant notamment à Florian Gallenberger, dont la comédie «Es ist nur eine Phase, Hase» est diffusée en première mondiale.

 

De la Tunisie à la Suisse

Le ZFF accueille la Tunisie, pour la première fois un pays d’honneur africain, et donne, à travers la section «Nouveaux Horizons», une voix à la jeune génération de réalisateurs et réalisatrices tunisiens dix ans après le début du Printemps arabe.

La production suisse non plus n’est pas en reste avec 22 films: le réalisateur de blockbusters Michael Steiner présente son thriller «Und Morgen Seid Ihr Tot», qui raconte l’histoire de deux Suisses pris en otage par les talibans. Il ouvre ainsi le ZFF pour la deuxième fois. Deux œuvres sont consacrées à des personnalités de la scène artistique suisse: Erich Schmid dresse, dans «Adolf Muschg – Der Andere», le portrait d’un grand écrivain suisse, tandis que Nathalie David se penche, dans «Harald Naegeli – Der Sprayer von Zürich», sur l’homme à l’origine des célèbres figures filigranes.

 

Des Romands remarqués

Côté fiction, le ZFF offre une plateforme à la relève du cinéma local, avec trois réalisateurs venus de Suisse romande: Andreas Fontana avec «Azor», Frédéric Baillif avec «LA MIF» et Edwin Charmillot avec «Momentum» sont en lice pour l’Œil d’or de la Compétition Projecteurs. En outre, les créations locales seront à l’honneur de la deuxième Journée du cinéma zurichois («Tag des Zürcher Films») le 28 septembre.

Le programme est complété par différentes sections hors compétition, notamment la série thématique «Hashtag», qui réunit cette année 8 films sous le mot-clé #letSEXplore: qui fait explicitement la part belle au plaisir sur grand écran avec cinq fictions et trois documentaires.