Communication

A la mi-août, les Journées de Soleure ont annoncé dans un communiqué de presse surprise le départ de la directrice Anita Hugi après une édition numérique réussie du festival en pleine pandémie. SWAN est perplexe face à cette annonce soudaine et a suivi avec inquiétude les reportages des médias sur la démission forcée d'Anita Hugi.

SWAN a beaucoup apprécié de travailler avec Anita Hugi - sa compétence, son ouverture, son efficacité et sa vision axée sur les objectifs sont impressionnants. Au cours de ses deux années de service, nous avons pu constater qu'elle était une directrice de festival visionnaire et innovante.

Dans certains communiqués de presse, Anita Hugi est attaquée avec de graves accusations. Le droit d'informer publiquement ne doit pas seulement être exercé par ceux qui détiennent le pouvoir, mais également par ceux qui sont affectés par cet exercice du pouvoir. Apparemment, Anita Hugi n'a pas été informée de la diffusion médiatique initiale et n'a pas eu l'occasion, en tant que directrice, de commenter sur le contexte de sa séparation des Journées de Soleure. La communication unilatérale et la lutte de pouvoir qui en découle, dans laquelle une femme est personnellement diffamée en public, sont choquantes et révèlent un problème structurel.

Nous exigeons donc que les Journées de Soleure fassent immédiatement preuve de transparence, y compris en ce qui concerne la déclaration d'Anita Hugi. La nécessité de réformer les structures organisationnelles, qui est notamment citée comme une raison de la démission forcée de la directrice, doit impliquer tous les organes et ne pas se limiter au niveau de la direction. En fin de compte, il s'agit d'analyser et de modifier de manière urgente des structures enkystées.

SWAN demande que les réactions des cinéastes suisses et des associations professionnelles soient prises au sérieux. Nous attendons un examen critique des incidents et de la situation actuelle. Nous demandons également aux Journées de Soleure de continuer à honorer leur engagement en faveur de l'égalité et de la diversité, qu'elles ont pris en signant la charte SWAN en janvier 2019, ainsi que l'a fait Anita Hugi. Malheureusement, la Suisse abrite encore des structures principalement conçues et dominées par des hommes, qui désavantagent manifestement les femmes, surtout lorsqu'elles veulent faire changer les choses. Dans ce sens, SWAN demande aux Journées de Soleure d'analyser leurs structures à tous les niveaux et d'introduire immédiatement des mesures adéquates pour un réel renouveau.

La Co-présidence & le Comité exécutif de SWAN