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Inéluctable innovation

Pascaline Sordet
07 novembre 2016

Les innovations technologiques bousculent. Elles forcent la branche audiovisuelle à évoluer, rarement sans douleur. Elles s’accompagnent d’hésitations, de marches forcées, de débats, d’aménagements légaux, d’excitations, d’économies, de problèmes techniques. Tout un monde, en somme.

La distribution des films est en train de se dématérialiser, touchant les distributeurs comme les exploitants. La plupart des entreprises ont sauté le pas, certaines attendent de voir comment la technologie évoluera avant de s’équiper. Lorsque les films arrivent dans les salles par le réseau digital plutôt que par la poste, tous se demandent qui va payer les frais. Si l’innovation permet souvent d’économiser, elle génère également de nouveaux coûts, de nouveaux prestataires entrant dans la danse.

A l’autre bout de la chaîne, la réalité elle-même devient virtuelle. Loin de révolutionner le cinéma, les vidéos à 360 degrés se développent comme un médium à part entière. Faut-il investir ? Cette forme a-t-elle un avenir ? Qui s’en saisit ? Si nous n’avons pas encore les réponses, les questions, au moins, sont passionnantes, de l’invention d’un tournage sans le hors-champs à la possibilité de faire entrer le corps du spectateur dans le film. Dans ce laboratoire qu’est encore la réalité virtuelle, les écoles ont un rôle central, elles testent et tentent, focalisées sur le chemin plutôt que sur le résultat, comme elles le font déjà pour le cinéma.

Dans le raz-de-marée qui transforme les techniques, il est important de n’oublier personne. De la publicité au cinéma, les bonnes histoires restent notre socle partagé, des plus jeunes aux plus âgés d’entre nous. Des programmes dédiés aux aînés, aux heures où ils sortent et que les cinémas sont vides, voilà ce que propose Eva Furrer, elle-même arrivée au cinéma sur le tard. Pour faire rimer troisième âge et septième art.

 

Texte original: français

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