Comme l’explique l’Aropa (ex-Forum romand), Genève est en train de réévaluer son apport financier à Cinéforom, et pourrait réduire le montant des subventions.

Pour rappel, le Canton et la Ville de Genève, s’étaient engagés à contribuer à hauteur de 2,5 millions de francs chacun par année à Cinéforom. Dans la réalité, le Canton n’a pas pu verser l’entier de l’enveloppe prévue. L’antenne genevoise de la Loterie Romande a compensé ce déficit, mais ca d’ores et déjà indiqué que ce soutien ne peut se régulariser.

La Ville et le Canton de Genève ont récemment engagé une procédure de « désenchevêtrement », qui rassemblera dans le budget du Canton son soutien et celui de la Ville, qui se retire donc des contributions à Cinéforom. En théorie, le Canton devrait donc verser les 5 millions de subvention.

Mais la commission des finances a établi un rapport majoritaire qui propose de réduire l’enveloppe accordée à Cinéforom de 129’000.- CHF, soit un total de 4’871’000.- CHF. Deux rapports minoritaires ont été publiés en parallèle. Le premier, de la gauche, demande que le Canton respecte son engagement initial et non tenu jusqu’à présent. Le second, du MCG propose ni plus ni moins que le retrait total de Genève du financement de Cinéforom.

Retombées réelles

Pourtant, les retombées économiques de la culture son conséquente. Une étude publiée en avril 2017 concernant le district de Nyon, avec ses nombreux festivals internationaux (Paléo, Visions du Réel, le far°), démontre que pour chaque franc investi par les collectivités publiques, la région récolte quatre fois plus en retombées économiques. Une étude similaire publiée début juin 2017 concernant Genève, révèle que la création culturelle génère plus de 4,5 milliards de francs pour la région, soit près de 10% du PIB du canton. Dans le cas genevois, les retombées économiques sont dix fois supérieures aux subventions de l’état.

À ceux qui affirment que le cinéma est trop gourmand en argent, l’Aropa répond qu’avec une enveloppe d’environ 80 millions de francs par année, l’ensemble de la branche reçoit à peine plus de subventions que le seul budget de l’opéra de Zürich.