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Le référendum a abouti: le peuple votera sur la Lex Netflix

Communiqué / Cinésuisse
20 janvier 2022

Le montant de l'obligation fixée par le Parlement est de 4% du chiffre d'affaire généré en Suisse par l'offre audiovisuelle.

La population votera sur la Lex Netflix, une obligation de réinvestissement qui touche les plateformes de streaming, puisque le référendum des Jeunes UDC, libéraux-radicaux et Vert’Libéraux a abouti.

Les jeunes des partis bourgeois ont déposé un référendum contre la révision de la Loi sur le cinéma, pourtant approuvée par le Parlement à l’automne dernier. Ils s’opposent à la majorité parlementaire qui a porté ce projet. Le référendum ayant abouti, les Suissesses et les Suisses devront trancher sur la «lex Netflix» le 15 mai. La branche se mobilise dès maintenant dans une campagne nationale coordonnée par Cinésuisse.

 

Faire face à la concurrence européenne

Le public helvétique consomme toujours plus de films et de séries. Ces dernières années, les plateformes de streaming ont réalisé de gros profits en Suisse sans pour autant participer de manière significative au financement de l'industrie. La plupart des pays européens ont déjà mis en place avec succès des obligations de réinvestissement pour les plateformes. Face à cette concurrence internationale, le Parlement a décidé de mettre en place une obligation de réinvestissement pour garantir la pérennité et la croissance du secteur audiovisuel helvétique, protéger l’emploi et le tissu économique qu'il stimule.

La productrice Elena Tatti et le producteur-réalisateur Daniel Wyss, co-président·e·s de l'Association romande de la production audiovisuelle AROPA, expliquent : « Les plateformes de streaming font d’immenses profits en Suisse, parfois sans réinjecter un centime dans notre économie. L’obligation de réinvestissement est une opportunité à saisir pour dynamiser notre industrie et protéger ses emplois. Il nous sera possible de produire des séries et des films avec plus d’ambition grâce à de meilleurs financements. Et l’industrie pourra enfin se diversifier et négocier sur un pied d’égalité avec ses voisins européens. »

 

Pas de surcoût pour les contribuables et égalité avec la télévision

La révision de la Loi sur le cinéma en se focalisant sur les plateformes, ne demande aucune nouvelle participation financière de la population. Le public helvétique profitera d’une offre audiovisuelle ambitieuse et étoffée de productions réalisées par et pour les Suisses et Suissesses. Denis Rabaglia, président de la Société Suisse des Auteurs (SSA), conclut : « Les professionnel·le·s de l’audiovisuel suisses doivent pouvoir continuer à raconter des histoires dans le nouvel environnement d'exploitation digital que nous apprivoisons chaque jour un peu plus. Leurs chances, comme leurs droits, doivent être préservés. »

Les chaînes de télévision investissent déjà annuellement, et avec succès, 4% de leurs recettes dans la production. Grâce à ce projet, les plateformes de streaming étrangères et indigènes, ainsi que les diffuseurs étrangers qui bénéficient de fenêtres publicitaires chez nous, contribueront également. « Cette loi est bénéfique pour tout le monde. Elle garantit que notre culture audiovisuelle ait sa chance sur la scène internationale, de plus en plus dominée par les plateformes, tout en apportant plus de diversité pour le spectateur, et cela sans coût supplémentaire pour le contribuable » conclut Marie-France Roth Pasquier, Conseillère nationale Le Centre.

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