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Editorial

A Locarno, les langues se sont déliées

Françoise Deriaz, rédactrice en chef

Quelques jours avant l'ouverture du Festival de Locarno, la Swiss Film Producers’ Association (SFP) et le Groupe Auteurs, Réalisateurs, Producteurs (GARP) ont déposé une plainte administrative contre l’Office fédéral de la culture (OFC), mettant ainsi à exécution une menace brandie au début de l’année. Ils reprochent notamment à la Section du cinéma des entorses au règlement concernant la récusation des membres de la Commission de l’encouragement du cinéma: «L’expert tenu de se récuser pour un objet à l’ordre du jour d’une séance de commission s’abstient de participer à l’ensemble de la séance. Si l’intérêt de l’expert apparaît peu important, il s’abstient uniquement d’assister aux délibérations portant sur le projet concerné», dit l’article de l’Ordonnance fédérale. A Locarno, le conseiller fédéral Pascal Couchepin a rapidement clos le débat sur ce sujet épineux et assuré que cette plainte était examinée. A l’issue de la conférence de presse de l’OFC, les plaignants ont à leur tour invité les journalistes à entendre leurs doléances. Selon eux, les lenteurs administratives et la politique de la sourde oreille sont également en cause. La déclaration aux Journées de Soleure du directeur de l’OFC Jean-Frédéric Jauslin – «Je veux que le dialogue soit roi même dans les désaccords» – est donc restée sans lendemain. Du moins jusqu’à Locarno, où les chefs de file du cinéma suisse se sont assis à la table ronde organisée par CB. Pour exposer leurs points de vue. Pour écouter. Pour s’engager à poursuivre la discussion (voir «Le grand tour d’horizon (I)»). Certes, les problèmes demeurent, mais au moins a-t-on parlé de les empoigner.

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