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Editorial

Editorial

Françoise Deriaz, rédactrice en chef

Le Festival de Locarno 2005 a été marqué par le renouveau. Le Pacte de l'audiovisuel a été reconduit pour 2006-2008 avec une rallonge annuelle de 2,5 millions de francs (19,3 millions pour la production, soit presque autant que la Confédération!), alors que la SSR resserre partout les cordons de la bourse. Jean-Frédéric Jauslin, nouveau directeur de l'Office fédéral de la culture et Nicolas Bideau, nouveau chef de la Section du cinéma, y ont fait leur entrée en scène. Enfin, Frédéric Maire va reprendre en mains le festival. Au final, l'accession de trois Romands à des postes clés n'a pas manqué de raviver les vieux démons cocardiers! Pascal Couchepin, fort discret cette année, a laissé à Jean-Frédéric Jauslin et à Nicolas Bideau le soin de défendre ses priorités: qualité et popularité des films, pas de saupoudrage des aides. «Qu'est-ce que la qualité? Un film est fait pour être vu […] Cependant, nos moyens ne nous permettent pas de soutenir tous les films qui ont du succès en salles. […] Il faut donc se centrer sur nos meilleurs auteurs […] et une meilleure promotion de leurs films», a déclaré Nicolas Bideau. Et de préciser ses intentions: «Le documentaire compte des auteurs, mais aussi des banalisateurs… Si un collège documentaire était créé, il ne serait pas difficile de choisir des projets d'auteurs, car le documentaire se porte bien et doit continuer à être fort. Cela dit, il ne faut pas le placer exactement au même niveau que la fiction, dont la fonction sur l'identité nationale cinématographique est quand même plus importante», a-t-il ajouté. Ces propos, tenus publiquement à Locarno, ont donné lieu à maintes interprétations et rumeurs sur la «disgrâce du documentaire». Il convenait donc d'en restituer les grandes lignes.

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Sommaire n°359